Conférence finale

Conférence finale

Conférence Jean Monnet de Lille (CJML)

► 26, 27 et 28 Juin 2017

La  conférence  Jean  Monnet  de  Lille  est  l’événement  phare  du  projet  EURÉGIO,  porté  par l’Université  de  Lille  1  de  septembre  2015  à  septembre  2017  dans  le  cadre  du  programme européen Jean Monnet Erasmus +, avec pour objectif d’évaluer les connaissances, d’encourager le  débat  et  d’envisager  les  évolutions  des  régions  et  du  régionalisme  dans  le  contexte  de  la construction européenne  : http ://euregio.univ-lille1.fr  

Ce  colloque  international  est  l’aboutissement  d’une  série  d’événements  –  journées  d’études, cours et ateliers pour les étudiants – qui ont touché un public à la fois académique (enseignants, chercheurs et étudiants) et professionnel (élus et agents des collectivités territoriales et d’autres 
organismes publics et civils actifs dans le domaine de la coopération européenne). 

La  conférence  rassemble  des  participants  internationaux :  chercheurs,  experts,  praticiens  et représentants  des  collectivités  publiques  et  de  la  société  civile.  L’objectif  est  de  croiser  les discours et les approches et de constituer un corpus d’analyses et de réflexions, propres à éclairer et à mettre en perspective le fait régional dans l’Union européenne aujourd’hui. 

 

PROGRAMME

(cliquez pour télécharger la biographie et les résumés des intervenants)

 

Lundi 26 juin 

8h30 : Accueil
9h-9h30 : Allocutions de bienvenue

9h30-10h15 : Conférence introductive : « Shaping the territory in Catalonia, Scotland, and Flanders. Devolution, spatial planning and sub-state nationalism  in contested European states »,
Claire Colomb
, Bartlett School of Planning, University College London  

Cette intervention présente les résultats préliminaires d'un projet comparant les trajectoires des systèmes et politiques d’aménagement du territoire en Ecosse, en Catalogne et en Flandre au cours des deux dernières décennies, ainsi que leur mobilisation potentielle dans les discours indépendantistes. Un certain nombre d'États européens ayant une tradition de gouvernance centralisée ont mis en place des réformes constitutionnelles et administratives visant à décentraliser un grand nombre de compétences aux régions ou «nationalités historiques». Cela inclut les compétences d'aménagement de l’espace, urbain et régional, une forme de politique publique axée sur l'organisation du territoire à différentes échelles. Ce processus semble avoir généré des changements et des réformes importants dans les systèmes, politiques et cultures d'aménagement du territoire depuis les années 1990, ce qui a conduit à l’émergence d’une variété de systèmes de planifications entre régions au sein d'un même état (Haughton et al., 2009). En Flandre depuis 1993, en Écosse depuis 1999, et en Catalogne depuis 2003, on peut penser que de nouvelles «cultures de planification» ont émergé, qui diffèrent des pratiques et des cultures de l’état-nation et / ou des régions voisines en Belgique, au Royaume-Uni et en Espagne (Nel·lo, 2012; Tomaney & Colomb, 2013, 2014; Colomb & Tomaney 2015). Dans la deuxième partie de l’intervention, nous examinerons dans quelle mesure les questions d'aménagement et de développement territorial figurent - de manière explicite ou implicite - dans les débats actuels sur l’autonomie et l'indépendance de l’Ecosse, de la Catalogne et de la Flandre. Les géographes et les chercheurs en aménagement du territoire (à quelques exceptions près) se sont assez peu intéressés aux revendications séparatistes et à leur lien avec les problématiques d’aménagement du territoire. L'hypothèse dont nous débattrons est de savoir si les questions d’aménagement du territoire sont mobilisées par les partis politiques nationalistes ou séparatistes, c’est-à-dire s’ils invoquent un «imaginaire territorial» ou une «imagination territoriale collective» spécifique (Peel et Lloyd, 2007) pour appuyer leurs discours sur la différence ou le séparatisme, ou s’ils proposent des visions alternatives du territoire et des principes qui sous-tendent les politiques de développement territorial.

 

10h15-11h15 : Session I : L’Europe et les régions. Concepts et réalités

« Europe of the States, Europe of the Regions, Europe with the Regions »,
Carlos E. Pacheco Amaral
, Jean Monnet Modération, université des Açores 

Cette communication ouvre sur une analyse de l’idée originale d’Europe des régions telle qu’elle a été développée par Denis de Rougemont, qui voyait dans la transformation des États au profit des régions la première étape dans la construction d’une union fédérale du continent. Un deuxième temps traite de l’érosion de cet idéal et de la consolidation concomitante de l’Europe des États. Un troisième temps aborde la lente mais progressive montée en puissance des régions dans le processus de construction européenne.
Ainsi, cette communication propose l’idée d’Europe avec les régions comme un réponse aux demandes de plus en plus fortes des régions qui possèdent le plus d’autonomie réelle et effective. Tout d’abord, dans le domaine de la coopération interrégionale. Puis, en ce qui concerne l’association des régions aux processus de décision européens, à différents niveaux.
À travers une approche synoptique et prospective, la communication vise à retracer l’évolution depuis le projet original d’Europe des régions jusqu’à la réalité contemporaine de l’Europe avec les régions, tout en dessinant de futures perspectives.

« The mobilisation of local authorities in EU multi-level governance : Promoted or constrained by regional government ? »,
Dr. Tom Verhelst
, Ghent University 

Les dernières décennies, l’Union européenne et le niveau local se sont de plus en plus entremêlés. La relation réciproque entre l’Union européenne et les gouvernements locaux se manifeste entre autres dans les règles de l’U.E. utilisées au niveau local, dans les possibilités de financement européens pour les villes et les communes, dans la capacité de promouvoir des intérêts locaux au niveau européen et dans le développement de relations avec d’autres administrations locales dans un contexte européen. Tous ces éléments font partie de l’européanisation du gouvernement local.
Ce document examine l’européanisation du gouvernement local dans le contexte spécifique du réseau Eurocities. Ainsi on cherche une réponse à trois grandes questions de recherche : ‘Où est-ce que les membres du réseau Eurocities en sont dans leur processus d’européanisation interne ?’ ; ‘Quels mécanismes mutuels structurent le processus d’européanisation ?’ et ‘Quels déterminants structurels (p.e. l’autonomie locale, les rapports multi-niveaux entre les différents niveaux de gouvernement) définissent le processus d’européanisation ?’

Modération : Jan Ullrich, université de Tübingen

Jan Ullrich est chercheur à l’Institut de Science politique de l’université de Tübingen, et coordinateur académique du Centre d’excellence Jean Monnet PRRIDE ("Positioning Regions and Regionalism in a Democratic Europe"). Il a étudié la science politique et la sociologie à l’université de Tübingen et à l’université de Washington à Seattle (USA). Il a également été chercheur invité à l’école doctorale des Sciences sociales de l’université Humboldt de Berlin, et aux États-Unis, à l’université Duke et à l’université de Caroline du Nord à Chapell Hill. Ses recherches portent sur la gouvernance multi-niveaux dans le processus décisionnel de l’Union européenne, concernant en particulier les groupes d’intérêt politiques et les schémas de participation et de représentation politiques.

11h15-11h30 : Pause

11h30-12h30 : Session II : Régions d’Europe en devenir (1)

« L’Europe dans le débat constitutionnel écossais »,
Edwige Camp-Pietrain
, université de Valenciennes

Le 23 juin 2016, les Écossais se sont prononcés en faveur du maintien dans l'UE alors que les autres Britanniques votaient majoritairement en faveur du Brexit. Par conséquent, le gouvernement écossais, dirigé par le SNP, a promis de maintenir la « place » de  l'Écosse dans l'UE. Dans le cadre de la dévolution du pouvoir, un tel objectif requiert toutefois l'accord du gouvernement britannique, en charge des affaires étrangères et de la constitution. Nicola Sturgeon a donc formulé des propositions, lesquelles se sont heurtées à une fin de non-recevoir de Theresa May. Dès lors, la première ministre d'Écosse affirme n'avoir d'autre choix que de se diriger vers un second référendum d'autodétermination.
Cette imbrication étroite entre les enjeux constitutionnels écossais et l'Europe était déjà apparue, tant lors du premier référendum d'autodétermination de septembre 2014 que dans les débats relatifs au processus de dévolution du pouvoir depuis les années quatre-vingt-dix.
Cette communication se propose d'étudier, au moyen de sources primaires, l'influence de l'Europe dans le débat constitutionnel écossais. Elle expliquera le contraste entre l'attitude authentiquement pro-européenne des Écossais et de leurs élus et l'euroscepticisme du reste de la Grande-Bretagne. Mais elle montrera également que les hommes politiques écossais (notamment au sein du SNP au pouvoir) n'échappent pas à l'instrumentalisation politique de l'Europe, au service de leurs objectifs constitutionnels.

 

« Occitanie deux en une, comment faire région ? Histoire, société, culture, politique, économie »,
Pr. Catherine Bernié-Boissard
, université de Nîmes

La création de la nouvelle région Occitanie a ouvert un débat aux connotations multiples, tant la personnalité du Languedoc-Roussillon d’une part, et, d’autre part, de Midi-Pyrénées, est particulièrement affirmée. On interrogera donc l’histoire, la culture, les formes sociales, les rapports de force politique et les dimensions économiques de chacune des anciennes régions, afin de distinguer si la fusion réalisée est artificielle ou légitime. Un premier regard montre que ce nouvel espace demeure, comme l’étaient les deux anciennes régions, une terre de diversités et de contrastes. Ses 13 départements offrent une triple porte d’entrée. Par la montagne : Massif central, Pyrénées. Par la mer comme par les plaines littorales du Roussillon et du Languedoc. Enfin, vers l’ouest, une frontière ouvre sur le bassin de la Garonne. La plus attractive des régions françaises offre de nombreux paradoxes : entre essor démographique et taux de chômage et de pauvreté par exemple. Comme le faisait observer un article de la presse locale, l'histoire de la nouvelle région Occitanie n'est pas une page blanche. La fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon n’a pas opéré à la manière d’une ardoise magique ; elle n’a pas effacé les inégalités préexistantes. Comment créer une synergie entre ces deux territoires ?

Modération : Didier Paris, Université de Lille, sciences et technologies

Didier Paris est professeur d’aménagement et urbanisme à l’université de Lille (laboratoire TVES EA 4477). ancien directeur de l’UFR de Géographie et Aménagement, de l’Institut d’Aménagement et Urbanisme de Lille (IAUL), du laboratoire TVES, il a été par ailleurs président de l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme (APERAU, 2008-2012) qui rassemble les instituts d’urbanisme francophone, et président d Conseil de Développement de Lille-Métropole (2008-2014) qui réunit la société civile de la métropole lilloise. Ses thèmes de recherche concernent les questions de métropolisation, de stratégie métropolitaine et de planification spatiale. 

12h30-14h : Pause déjeuner

 14h-15h30 : Session III : Régions d’Europe en devenir (2)

« Regionalism in a unitary state. Construction of identity in Polish western border areas »,
Elżbieta Opiłowska
, université de Wroclaw

La problématique générale dans laquelle cette proposition s'inscrit est celle de "l'imagibilité" de l'Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai. Ce territoire, le premier à se constituer en GECT en 2008 est à cheval sur trois Régions politiques : Wallonie, Flandres, Hauts de France. Bien que déjà fortement structuré institutionnellement, il est toujours en construction en tant qu'entité lisible par ses habitants, visible de l'extérieur et cohérente pour les acteurs : l'Eurométropole peine à se (re)présenter.
Cette recherche, chapitre d'une HDR en cours, porte donc sur son iconographie, sur les représentations spatiales de ce territoire, produites par et pour cette institution dans ses différentes phases depuis 1991 (fondation de la COPIT) et par diverses disciplines (géographes, paysagistes, urbanistes, historiens, marketing, etc.).
La présente contribution questionne, d'un côté, la visibilité de l'Eurométropole dans les documents d'aménagement régionaux ; de l'autre, la présence de "régions" dans les représentations transfrontalières. Elle interroge en particulier quelles régions y sont convoquées (caractères géographiques, cohérences historiques, découpages politiques, etc.) ; et quelles "figures" de territoire elles contribuent à faire émerger. 

« Entre décentralisation et autogouvernement, les conceptions de région. Une comparaison de l’organisation régionale en France et « autonomique » en Espagne »,
Rafael Gimenez-Capdevila
, Societat Catalana de Geografia 

L’utilisation générique d’un seul terme pour désigner les unités sous-étatiques en Europe est souvent source de confusion. La région recouvre aussi bien le découpage qu’un État unitaire utilise pour l’intervention sur son territoire que les institutions d’autogouvernement créées au sein d’un État fédéral ou reconnaissant l’autonomie politique des composantes de son territoire. En passant, bien entendu, par les unités dépositaires de certains pouvoirs décentralisés.
Les reformes territoriales récentes ou en cours dans plusieurs États européens, dont la France, ainsi que les débats autour de vieux conflits nationaux, en particulier en Espagne, offrent un cadre pertinent pour décrire la souplesse du concept régional à l’échelle européenne. Mais les disparités ne sont seulement pas à chercher d’un État à l’autre, même à l’intérieur de ceux-ci on retrouve des spécificités qui enrichissent le phénomène régional.
À travers l’analyse de la conception de la région en France et en Espagne, on arrive à identifier quelques idées utiles à la définition des régions en Europe.

« La nouvelle Région Grand Est face à la résistance des départements alsaciens »,
Olivier Vergne
, université de Paris VIII Vincennes-Saint Denis

Avec la réforme territoriale de 2014-2016, le gouvernement français a souhaité renforcer le rôle du pouvoir régional, avec la création de régions plus vastes, de « taille européenne », et dotées de compétences renforcées. En Alsace, cette réforme a été combattue par une très grande majorité d’élus et est toujours fortement contestée. En effet, elle est largement perçue comme un danger pour l’économie et l’identité de la région, marquée par de fortes particularités culturelles et juridiques au sein de l’ensemble français. Dans ce contexte, plusieurs parlementaires et élus locaux alsaciens continuent de demander une entité politique propre à l’Alsace, et les deux conseils départementaux alsaciens, affaiblis par la nouvelle répartition des compétences prévue par la loi NOTRe, refusent de céder leur compétence dans le domaine économique à la Région Grand Est. Au nom de la défense des intérêts alsaciens, ils envisagent la création d’un département unique ou d’une nouvelle collectivité territoriale sur le modèle corse. Au contraire, une partie des élus alsaciens s’est engagée dans la construction de la Région Grand Est, derrière son président Philippe Richert (ex-président de la Région Alsace) créant ainsi une nouvelle configuration géopolitique locale en Alsace entre les partisans et les opposants à la nouvelle région, au sein même de la famille politique de droite. L’analyse de la mise en œuvre de la réforme territoriale en Alsace permettra alors d’éclairer la réflexion sur le fait régional en France et plus largement sur la réforme territoriale en montrant comment s’imbriquent les questions liées aux partages de compétences entre les différents niveaux géographiques de pouvoir, aux revendications identitaires, aux rivalités de pouvoirs entre acteurs du territoires, aux enjeux de développement économique et de cohésion territoriale. 

Modération : Carlo Salone, université de Turin

Carlo Salone est professeur de développement territorial à l'université de Turin. Il a enseigné en tant que conférencier invité en France (université de Paris 10), en Espagne (Girona, École doctorale de géographie et de planification) et en Finlande (Oulu, École doctorale de géographie). Il est actuellement professeur invité à l'UPEC, à Paris et à l'université Lyon 3. Jusqu'en 2012, il était également directeur d'Eu-Polis, un institut de recherche au sein du Département interuniversitaire d'Études et de Planification urbaines et régionales, université et école polytechnique de Turin. Il travaille sur la régionalisation et le néo-régionalisme en Italie, et sur l'économie culturelle des villes, sujets sur lesquels il a publié des articles dans des revues internationales.

15h30-16h : Pause

16h-17h30 : Session IV : Régions d’Europe en devenir (3)

« Régions et régionalisations en BulgarieActualités de la question régionale dans un nouvel Etat membre de l’UE »,
Emmanuelle Boulineau
, université de Lyon-ENS 

La communication se propose d’aborder les régions et la régionalisation d’un nouvel État membre de l’UE, la Bulgarie, afin de montrer que la question régionale reste très vive dans ce pays. Trois grandes questions problématiques seront abordées selon que l’on décline le contexte européen, le contexte est-européen ou le contexte balkanique dans lesquels s’inscrit la Bulgarie, en tenant compte de ses dynamiques sociales et économiques propres. Il convient tout d’abord de s’interroger sur la façon dont se pose la question régionale dans un pays balkanique, jeune État moderne à l’aune des constructions stato-nationales européennes. Ensuite, la régionalisation ne va pas de soi dans ce petit pays d’Europe centrale et orientale : que signifie régionaliser en contexte d’intégration européenne et mondiale où la tension entre régions administratives à des fin de gestion politique et régions économiques compétitives pose la question du gabarit territorial des unes et des autres ? Enfin, la politique régionale issue des réformes post-socialistes permet-elle de concilier redistribution nationale des fruits de la croissance économique et compétitivité économique ? Une analyse des fonds structurels 2007-2013 sera menée à cet effet.

« Les jeux d’échelle dans la communication politique des présidents des région italiennes de l’Émilie-Romagne et du Latium »,
Dorian Bernadou
, université de Paris VII Diderot 

La question de l’affirmation de la maille régionale italienne a été récemment remise sur le devant de la scène à l’occasion de l’échec du référendum, voulu par M. Renzi, qui proposait entre autre une recentralisation de certaines compétences régionales. Les gouverneurs de régions, élus au suffrage universel direct depuis le tournant des années 2000, expriment par les discours qu’ils prononcent et les politiques qu’ils mettent en place une vision plus personnelle de leur territoire (Fourny, 2005) et de ce qui fait la singularité de leur situation politique, économique et sociale.
À travers une réflexion sur la mobilisation des différentes échelles politico-institutionnelles dans les discours d’investiture des exécutifs régionaux, cette communication vise à mettre en évidence des différences de positionnement par rapport à l’Union Européenne. Elle prendra appui sur l’analyse d’un corpus constitué par les 8 discours d’entrée en fonction des présidents des régions administratives italiennes du Latium et de l’Émilie-Romagne entre 2000 et 2015 pour le mandat en cours. À l’aide des outils de l’analyse discursive et de la statistique textuelle - assistée du logiciel Iramuteq (Ratinaud, 2009) -, je déroulerai l’analyse dans trois directions : l’identification des mondes lexicaux (Reinert, 1993) qui structurent ce type particulier de discours, les spécificités lexicales associées aux différents contextes régionaux et l’observation des modalités d’emploi de certains termes clés.
Il ressort de cette analyse que l’Europe est un échelon beaucoup plus appropriée ou sollicitée par les dirigeants de l’Émilie-Romagne que du Latium (dont le discours est marqué par la référence à l’État italien et à Rome, à la fois capitale régionale et nationale). Cette analyse permet aussi d’observer comment les mots clés de la politique régionale de l’U.E. influencent les discours politiques déclinés aux autres échelles et déterminent des temporalités dans l’histoire des régions.

« L’activité paradiplomatique de la Catalogne »,
Jordi Gomez
, Université Paris II Panthéon-Assas

Depuis le début du processus de transition démocratique, le gouvernement catalan mène une politique extérieure active au sein de l’Union européenne. Dès les premières étapes de construction de l’Eurorégion dans les années 1980, la Catalogne apparaît « maître d’œuvre » d’un projet territorial projetant la communauté autonome au-delà des frontières de la péninsule ibérique. Le rétablissement et la consolidation de la communauté autonome dans l’espace politique et institutionnel espagnol a été indissociable d’une politique d’alliances transfrontières, et, plus largement, d’une ligne d’action pro-européenne. La communication se propose de retracer la généalogie de l’activité paradiplomatique de la Catalogne au sein de l’UE tout en analysant les bénéfices de tous ordres que la Generalitat escompte d’un tel investissement. Il faudra aussi étudier la place de l’action extérieure dans le processus de consolidation du projet indépendantiste. 

Modération : Véronique Vergès, Métropole européenne de Lille, Université Lille 1, sciences et technologies

Urbaniste, de formation initiale en géographie et sciences politique, exerçant et ayant exercé au sein de collectivités locales, établissements publics, de SEM en aménagement.
Actuellement en charge de du service des relations internationales à la MEL (Métropole Européenne de Lille), intégré au sein du pôle développement économique et emploi, avec 6 personnes.
Professeure associée, pour la 3ème année, à l’université de Lille, à l’IAUL (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille), dans le cursus spécialisé Eurostudies.
Particulièrement impliquée en termes de recherche sur les questions de gouvernance urbaine et métropolisation, en lien avec mes implications différentes dans 2 laboratoires de recherches, le LATTS, à la fin des années 90 et TVES, plus récemment, afin d’y soutenir ma thèse. Ainsi mes secteurs géographiques de prédilection sont la France et les Pays-Bas, en lien avec mes terrains de recherche.

Mardi 27 juin

9h : Accueil

9h30-11h : Session V : Politiques des régions, politiques en région

« La contribution des collectivités locales à la transposition des directives. Vers une acceptabilité renforcée de la norme européenne ? »,
Amalia Mitselou
, université de Paris II Panthéon-Assas 

Selon la Cour de justice, « chaque État membre est libre de répartir comme il le juge opportun les compétences sur le plan interne et de mettre en œuvre une directive au moyen de mesures prises par les autorités régionales ou locales ». En effet, le droit de l’Union européenne prétend afficher, au premier abord, une position de neutralité à l’égard de la répartition interne des compétences.
Or, il s’avère que la physionomie particulière de l’opération de transposition influe, indirectement et à des degrés variables en fonction du système de gouvernement effectivement pratiqué, sur le partage concret du pouvoir normatif entre les autorités centrales et les autorités infra-étatiques. La question qui nous intéresse est de savoir si l’opération de transposition des directives favorise plutôt la centralisation ou la décentralisation du pouvoir normatif sur le plan interne.
La dialectique fructueuse établie entre l’autonomie institutionnelle des Etats membres et le principe de subsidiarité nous amène finalement à se pencher sur les fondements théoriques, les périls, ainsi que sur le profit émergeant de l’implication normative des entités infra-étatiques dans le cadre de la transposition des directives. La transposition par la voie des collectivités infra-étatiques ne serait-il pas, par ailleurs, un moyen utile pour se rapprocher de l’idée d’une Europe des régions ?

« Les institutions culturelles au prisme des réformes territoriales  : le cas des Opéras »,
Guy Saez
, UMR PACTE CNRS

L’art lyrique est l’un des plus anciens, des plus structurés et des plus homogènes que l’on peut trouver dans la grande série des mondes de l’art aujourd’hui. Cette ancienneté est fondée sur une convention d’exceptionnalité. L’art lyrique est un art exceptionnel, à la fois sur le plan artistique, dans la mesure où il réunit plusieurs arts, où sa tradition esthétique remonte loin. Il est exceptionnel sur le plan financier — c’est l’un des arts le plus coûteux dans son fonctionnement normal — et il continue de s’intéresser à des personnes exceptionnelles en tant qu’elles se reconnaissent comme élite à travers cet art. Aujourd’hui, cette exceptionnalité vient buter sur un certain nombre de changements sociaux, politiques et artistiques qui la remette profondément en cause. L’exceptionnalité devient plutôt un handicap qu’un privilège, et la stratégie de survie consiste plutôt à faire entrer le monde de l’art lyrique dans le monde des politiques culturelles en général, de sorte qu’il se débarrasse de cette exceptionnalité et qu’il épouse un certain nombre des conditions de fonctionnement des politiques culturelles. Les deux réformes territoriales (Maptam et NOTRe) et l’ambitieuse réforme initiée par la loi sur la liberté de la création, de l’architecture et du patrimoine (LCAP) sont à la fois des instruments législatifs, des opportunités politiques et des prétextes utilisés par les acteurs pour modifier l’ensemble du système institutionnel de l’opéra en France. La contribution, fondée sur une recherche de terrain dans deux nouvelles grandes régions (Grand Est et Nouvelle Aquitaine) montre comment les réformes métropolitaine et régionale produisent des attentes contradictoires, une dialectique métropolisation/régionalisation qui n’est pas posée en tant que telle par les responsables et des instances de régulation (la commission culture dans les commissions territoriales d’action publique  rétablie par la loi LCAP) au fonctionnement encore improbable. Malgré ces incertitudes, le monde de l’opera entame sa mue en épousant, avec des bonheurs divers, le répertoire le plus actuel des politiques culturelles (management moderne, élargissement des publics, participation et problématique des droits culturels, enjeux numériques…).

« Transfert des fonds européens et affirmation du pouvoir régional. L’exemple des investissements territoriaux intégrés en Île-de-France »,
Brice Lamenie
, université de Paris VII-Diderot 

Le rôle de la Région ne cesse d’évoluer depuis la dernière réforme territoriale. En effet, la loi MAPTAM du 27 janvier 2014 a notamment acté le transfert de la gestion de deux tiers des fonds aux Conseils régionaux et la loi Notre du 7 août 2015 a renforcé le champ des compétences exclusives exercées à ce niveau.
Le transfert de la gestion des fonds de la politique de cohésion introduit ainsi un nouveau mode de relation entre la Région et les autres collectivités territoriales, particulièrement dans le cadre du volet urbain, oscillant à la fois entre une injonction au respect des règles et principes d'intervention fixés par l'Union européenne et une coopération au titre de la mise en œuvre d'une action publique concertée.
En ciblant spécifiquement le volet urbain de la politique de cohésion, nous nous intéressons plus directement les effets du processus d’ « européanisation » dans le rapport de l’échelon régional avec les autres collectivités territoriales.
Nous formulons ici l'hypothèse que la gouvernance territoriale de la politique de cohésion de l'Union européenne renforce les dynamiques et recompositions en cours marquées par le repli de l’État et l'affirmation du pouvoir régional.
A travers le cas de l’Ile de France, il s’agit de montrer comment l’intervention de l’Union européenne est perçue comme une ressource pour l’échelon régional dans un contexte de reconnaissance du fait métropolitain avec la création d’un échelon supplémentaire, la Métropole du Grand Paris.

Modération : Catherine Bernié Boissard, université de Nîmes

Mes recherches portent sur la ville et l’urbain contemporains, comme en témoignent les publications récentes, Montpellier, la ville inventée (ed. Parenthèses, en collaboration), Des mots qui font la ville (ed. La Dispute), sur l’aménagement urbain et le développement culturel des territoires, en France et plus récemment en Chine.
Elles interrogent les représentations de la ville à travers la littérature et les manières de la faire, à partir de travaux de terrain. Elles se déclinent à deux niveaux : pilotage et/ou participation à des programmes de recherche, publication d’ouvrages et d’articles, fondés sur des recherches bibliographiques et les résultats d’études de terrain. 

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Session VI : Régions transfrontalières, eurorégions. À nouvelle échelle, nouvelles régions ?

« Le Rhin supérieur  : la construction d’une région métropolitaine transfrontalière »,
Pauline Pupier
, université d'Artois

En 2009, la Conférence du Rhin supérieur a lancé la démarche « région métropolitaine trinationale – trinationale Metropolregion Oberrhein (RMT-TMO) » qui vise à mettre en réseau les forces vives du territoire entre la Suisse, l’Allemagne et la France. Cette démarche programmatique part de l’hypothèse d’une région transfrontalière intégrée aux potentiels métropolitains. Elle repose sur le constat d’une forte densité de population dans la vallée du Rhin, organisée autour d’un chapelet de grandes et moyennes villes. Elle ne s’arrête cependant pas à une définition de la métropolisation comme un processus de concentration des activités et des hommes mais en considère également les fonctions politiques et symboliques. Elle s’appuie certes sur l’histoire commune du bassin du Rhin et de plusieurs décennies de coopération transfrontalière mais avance la métropolisation comme facteur de construction régionale. 
Le Rhin supérieur s’affirme ainsi comme une région, bien loin de la définition de collectivité territoriale et d’entité infranationale. Quels arguments sont mis en avant pour justifier la dénomination régionale ? Quelle influence a l’Union européenne et sa politique de cohésion en matière transfrontalière sur ce processus ? Quelle position adoptent les régions institutionnelles (Alsace et Grand Est, Länder Baden Württemberg et Rhénanie-Palatinat) dans la construction régionale du Rhin supérieur ?

« L’imagibilité de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai : la place des régions »,
Bénédicte Grosjean
, ENSAP de Lille

La problématique générale dans laquelle cette proposition s'inscrit est celle de "l'imagibilité" de l'Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai. Ce territoire, le premier à se constituer en GECT en 2008 est à cheval sur trois Régions politiques : Wallonie, Flandres, Hauts de France. Bien que déjà fortement structuré institutionnellement, il est toujours en construction en tant qu'entité lisible par ses habitants, visible de l'extérieur et cohérente pour les acteurs : l'Eurométropole peine à se (re)présenter.
Cette recherche, chapitre d'une HDR en cours, porte donc sur son iconographie, sur les représentations spatiales de ce territoire, produites par et pour cette institution dans ses différentes phases depuis 1991 (fondation de la COPIT) et par diverses disciplines (géographes, paysagistes, urbanistes, historiens, marketing, etc.).
La présente contribution questionne, d'un côté, la visibilité de l'Eurométropole dans les documents d'aménagement régionaux ; de l'autre, la présence de "régions" dans les représentations transfrontalières. Elle interroge en particulier quelles régions y sont convoquées (caractères géographiques, cohérences historiques, découpages politiques, etc.) ; et quelles "figures" de territoire elles contribuent à faire émerger. 

« Les eurorégions dans le discours de presse  : analyse des procédés sémiodiscursifs de séduction des publics médiatiques »,
Marie-Hélène Hermand
, Université libre de Bruxelles

À partir d'un corpus d'articles de presse produits au sujet des eurorégions (177 articles, 117 878 mots), nous observerons comment des discours médiatiques imposent progressivement ces entités transfrontalières méconnues dans les esprits. Nous décrirons des éléments saillants du contrat de communication médiatique (Charaudeau, 1997) en nous appuyant sur un modèle informatique adapté au traitement d'un corpus multilingue en ligne et sur une analyse qualitative nourrie de résultats textométriques. Nous observerons aussi quelques caractéristiques du scénario sémiotique (Stockinger, 2005) eurorégional en émergence dans la presse en ligne.
Trois observables discursifs seront analysés. D'abord, l'examen de l'héritage eurolectal (Goffin, 2005) permettra d'estimer si la médiation des eurorégions s'en trouve facilitée ou entravée. Ensuite, l'examen du discours rapporté (Rosier, 1999) montrera comment des identités complexes en quête de visibilité (Voirol, 2005) sont sporadiquement reconnues. Enfin, le recensement des références à la créativité (Andonova, 2015) mettra en évidence la dynamique d'aménagement symbolique (Bouquillion et Le Corf, 2010) des eurorégions. Ces analyses aboutiront à préciser les modalités de capture de l'attention des publics (Citton, 2014).

Modération :  Rafael Giménez-Capdevila, responsable de la coopération transfrontalière, Generalitat de Catalunya 

13h-14h : Pause déjeuner

14h-16h : Table ronde : Perspectives et défis pour les régions et le régionalisme dans l’Union européenne actuelle

Gilles Pargneaux, député européen

Né le 24 Mars 1957, à Harcigny dans l’Aisne, Gilles Pargneaux est député socialiste au Parlement européen depuis 2009 pour la circonscription Nord-Ouest (Nord-Pas de Calais-Picardie et Normandie). Il est vice-président de la commission environnement, santé et sécurité alimentaire, membre des commissions affaires étrangères, contrôle budgétaire ainsi que sécurité et défense.
En tant que député européen, il a été rapporteur de la décision sur les menaces sanitaires transfrontières, a co-rédigé la résolution du Parlement européen sur la lutte contre les fraudes et les crises alimentaires, ai mené la bataille contre la libéralisation du ferroviaire. Il a également été le rapporteur du texte d’initiative du Parlement européen sur la COP21: « Vers un nouvel accord international sur le climat à Paris » qui a défini la position du Parlement européen dans le cadre des négociations climatiques internationales qui se sont tenues à Paris du 7 au 11 décembre 2015. Il a également été membre de la délégation du Parlement européen à la COP21 de Paris.
Sensible aux enjeux de coopération entre l’UE, le Maghreb et le Mashrek, il est le président du groupe d’amitié UE-Maroc, vice-président de la délégation pour les relations avec les pays du Mashrek et membre de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe. Il est actuellement président du groupe PS au sein de la Métropole Européenne de Lille et conseiller métropolitain délégué à l’Europe et aux fonds européens.

Dominik Fanatico, vice-directeur des relations bilatérales dans l’UE, Land de Rhénanie du Nord-Westphalie

Dominik Fanatico a fait ses études de droit aux Universités de Münster (Allemagne), Paris X-Nanterre, Georgetown et San Diego (États-Unis). Maîtrise en droit en 2001, examens d'état en 2004 et 2007. Chercheur à l'Université de Münster et au parlement de la Rhénanie du Nord-Westphalie pour sa thèse de doctorat (sujet de droit comparé anglo-américain et droit allemand « Duty to Rescue »). Avocat de 2007 à 2011 dans un cabinet d'avocats et dans une organisation de recherche, d'expertise technique et scientifique à but non lucratif. De 2011 à 2013 chef de section à l’administration des finances de la Rhénanie du Nord-Westphalie, École Nationale d'Administration (ENA) de 2013 à 2014 (Promotion Jules Verne). De 2014 à 2015 responsable des relations financières entre l’Union Européenne et la Rhénanie du Nord-Westphalie auprès de sa représentation à l’UE à Bruxelles et depuis mars 2016 vice-directeur de la section « Relations bilatérales au sein de l’Union Européenne, Triangle de Weimar Régional » à la Chancellerie d’État de la Rhénanie du Nord-Westphalie

Marti Anglada, délégué de Catalogne en France

Martí Anglada i Birulés est diplômé en Droit et en Sciences de l’Information de l’Université Autonome de Barcelone. Depuis 1976, il s’est consacré au journalisme dans le domaine de l’International. Il a été correspondant de La Vanguardia au Moyen Orient, en Italie et au Vatican. Il a été le premier correspondant de la télévision catalane TVC à Madrid et à Washington DC, puis correspondant de TV3 à Bruxelles et à Berlin. Il a gagné le prix Udina 2011 à la Trajectoire européiste de l’APEC (Association de Journalistes Européens de Catalogne). Il a publié Afers (no tan) estrangers (Ed. Mina, Grup 62, 2008), Quatre vies per a la Independència: Estònia, Letònia, Eslovàquia i Eslovènia (Ed. Pòrtic, Grup 62, 2013) et dernièrement La via alemanya (Brau, 2014).

 

Animation : Anne-Cécile Douillet, Université de Lille

Anne-Cécile Douillet est professeure de science politique à l’université de Lille Droit et Santé et membre du CERAPS (CNRS/Université de Lille). Ses travaux portent sur la justice et la police, mais, surtout, sur l’action publique territoriale. Elle a notamment travaillé sur les politiques de développement territorial et les politiques locales de sécurité (vidéosurveillance, relations autorités municipales/justice…). Elle a récemment publié (avec Rémi Lefebvre), Sociologie politique du pouvoir local, paru en 2017 chez Armand Colin ; « Les élus locaux sont-ils des experts de l’action publique ? » (dans Expert(ise) et action publique locale, dirigé par François Benchendikh) et a co-dirigé un numéro de revue sur les « Politiques de la nuit » (dans Cultures et Conflits).

16h-16h30 : Pause

16h30-18h : Présentation du numéro spécial « L’Europe des régions. Quel retour ? », revue Pôle Sud.

En présence des éditeurs et d’auteurs du numéro spécial
http://pole-sud.edu.umontpellier.fr

In Memoriam Francesc Morata i Tierra (1949-2014), professeur à l’Université autonome de Barcelone

 

Pôle Sud. Revue de science politique de l’Europe méridionale, fondée en 1994, est une revue semestrielle soutenue par le CNRS (Centre d’Etudes Politiques de l’Europe Latine) et la Faculté de droit et de science politique de l’Université  de Montpellier.
Elle publie des travaux de science politique générale, et développe, depuis sa création, une politique éditoriale systématique sur l’Europe du Sud. Elle donne lieu à des publications portant sur les régimes, cultures et élections ; elle s’ouvre aussi sur l’analyse des politiques publiques et le comparatisme.
Chaque numéro est d’ordinaire composé d’un dossier thématique (rubrique Thema), d’articles hors dossier (Arena) et de recensions (Lectures), complétés le cas échéant par des Chroniques électorales de l’Europe du Sud.
Pôle Sud s’appuie sur un comité scientifique international d’une vingtaine de membres et un comité de rédaction de 7 membres sollicitant des évaluateurs extérieurs. Revue à comité de lecture, elle adopte une politique de double évaluation anonyme des articles proposés. Elle fait partie des revues scientifiques de science politique listées par l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES). Elle est disponible en version imprimée et en version électronique sur les portails Persée et Cairn.
Pôle Sud est indexée par Sociological Abstract (USA) et Zeller Dietrich Bibliographische Verlag (Allemagne).

19h-22h : Apéritif dinatoire ouvert à tous
 

Mercredi 28 juin

Excursion de terrain dans la Métropole européenne de Lille : « L’économie créative et de l’innovation : projets urbains et dispositifs d’aménagement »

9h : départ en bus, rendez-vous à la MEL (Métropole européenne de Lille), 1 rue 
du Ballon, 59000 LILLE
9h30-10h30 : visite d’Euratechnologies à Lomme
11h-12h30 : visite de Plaine Images, cluster dédié à l’image et aux jeux vidéos 
(gamification)
13h : retour en bus à la MEL pour un moment de convivialité autour d’un cocktail 
déjeunatoire

- Euratechnologies : à la fois incubateur et accélérateur de startups, EuraTechnologies est un pôle d’excellence économique dédié aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Ce parc d’activités regroupe et fédère des acteurs du monde de la recherche, de l’enseignement supérieur et des acteurs économiques : startups, TPE, PME, grandes entreprises françaises et étrangères.

- Plaine Images : sur un ancien site industriel de 5 hectares exceptionnellement réhabilité, la Plaine Images offre un quartier entièrement consacré à l’image et aux industries créatives. La Plaine Images s’inscrit dans un plan métropolitain de développement de la filière Images.

Excursion organisée en partenariat avec la Métropole européenne de Lille

 

Informations pratiques

La conférence est bilingue français-anglais avec traduction simultanée. 

  • Lieu :

LILLIAD Learning Center,
Campus Cité Scientifique,
59650 Villeneuve d’Ascq
FRANCE 

(cliquer pour voir et télécharger l’appel à communication)